Salaires des enseignants : Emmanuel Macron s’engage à une « augmentation inconditionnelle » de 100 à 230 euros net par mois

Tous les enseignants, quels que soient les niveaux d’enseignement, bénéficieront de cette augmentation de salaire annoncée jeudi.

De plus, il pourra y avoir des missions supplémentaires rémunérées sur la base du volontariat.

Emmanuel Macron annonce une augmentation salariale inconditionnelle pour tous les enseignants dès la rentrée

En visite dans un collège de l’Hérault, le jeudi 20 avril, Emmanuel Macron a promis une augmentation de salaire « inconditionnelle » de 100 à 230 euros nets mensuels pour tous les enseignants, à tous les niveaux de leur carrière, dès la rentrée. Pour ceux qui acceptent des missions supplémentaires sur une base volontaire, cette augmentation pourrait atteindre jusqu’à 500 euros par mois, portant ainsi la possibilité de gagner entre 5 000 et 6 800 euros bruts supplémentaires par an.

Le ministère de l’Education nationale a précisé que ces augmentations s’adressaient aux enseignants débutants qui acceptaient trois missions complémentaires. Cette mesure permettrait également aux enseignants de gagner un 13e mois ou un 14e mois pour certains d’entre eux.

Une révélation jugée insuffisante par les syndicats

Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du syndicat SNES-FSU, a exprimé sa déception concernant cette augmentation salariale qu’elle juge insuffisante pour répondre aux demandes du corps enseignant. Elle considère que c’est un « rendez-vous raté » d’Emmanuel Macron avec le monde de l’éducation nationale et souligne que cette annonce est loin des promesses de campagne du président.

En effet, il avait promis une augmentation de 10% pour tous les enseignants sans contrepartie, alors que la hausse annoncée ne correspond qu’à 1,9 milliard d’euros pour des augmentations allant de 100 à 230 euros par mois. Selon ses calculs, pour tenir cette promesse sans nouvelles missions, il aurait fallu mettre sur la table 3,6 milliards d’euros. La secrétaire générale estime que ces annonces sont « très loin des promesses » et ne permettent pas de rattraper « le décrochage salarial« .