Dans le cadre de la mise en place du dispositif “RSA contre travail”, la Somme figurera parmi les villes sélectionnées pour les premiers tests.
Le revenu de solidarité active désormais soumis à des heures d’activité fera l’objet d’une expérimentation dans la Somme. Des tests qui vont solliciter l’intervention de 1 500 allocataires. La nouvelle a été annoncée il y a quelques jours par celui qui dirige le Conseil départemental de la région.
RSA contre travail : les premiers essais auront lieu dans la Somme
Cette mesure va concerner un minimum de 1 500 bénéficiaires du RSA. Ces-derniers seront amenés à travailler 15 à 20h par semaine dans une société pour continuer de toucher ce précieux coup de pouce financier. Il s’agit également d’un moyen de favoriser le retour à l’emploi pour ces allocataires du RSA. A ce propos, Stéphane Haussoullier rapporte : “La réinsertion professionelle est une priorité puisqu’il y a du travail…Hors de question d’employer des personnes qui souffrent de problèmes de santé”.
De son côté, Benoît Petit, celui qui est à la tête de Pôle Emploi dans la ville de Somme souligne : “Certes, il n’est pas évident de remettre ces gens au travail, surtout lorsqu’ils n’ont pas été actifs depuis longtemps”, en faisant allusion aux difficultés rencontrées par les Samariens. Il promet néanmoins de soutenir les allocataires du RSA dans le cadre de cette démarche, en étroite collaboration avec les partenaires sociaux du département.
« On ne fait pas de projets avec ça »
Le 14 mars dernier, le président du Conseil départemental avait mis en lumière les difficultés financières rencontrées par les personnes qui touchent le RSA. A Saint-Valery-sur-Somme, il avait donc indiqué : “Acceptez l’aide que l’on vous accorde. Ce n’est facile de vivre avec le RSA. On tente de s’en sortir avec les allocations chômage. On ne réalise pas de projets là-dessus. C’est en travaillant que l’on devient utile”.
Dans sa prise de parole, Stéphane Haussoulier a également dénoncé le fait que les adeptes d’heures de travail “non-déclarées” puissent toucher plus que le RSA : “C’est anormal… Nous allons intensifier les contrôles”. Reste à savoir quelle sera l’issue de cette expérimentation. Affaire à suivre !