Attention, une suspension temporaire du versement de l’allocation RSA est prévue ! On vous donne toutes les infos !
RSA : attention, une suspension temporaire du versement de l’allocation prévue !
Gare aux bénéficiaires du revenu de solidarité active. Avec la réforme du RSA voulue par le gouvernement, les conditions d’octroi de la prestation sociale deviennent de plus en plus difficiles.
« Nous allons créer par la loi la possibilité de suspendre les allocations. Ce sera toujours décidé par le président du conseil départemental », déclare ce 23 mai 2023 le Ministre de Travail, lors d’une conférence de presse rue de Grenelle.
La suspension, explique Olivier Dussopt, pourra durer « une semaine, deux ou trois, même un jour ou deux jours ».
La procédure sera « rapide à mettre en œuvre et réversible », assure-t-il avant de préciser qu’elle sera beaucoup « plus simple » que celle applicable à « une radiation ».
Comme confirmé par le Ministre du Travail, « la possibilité de suspendre » s’applique à l’égard de tous les allocataires qui manquent à leurs obligations d’insertion et de formation.
Dans le cadre de la réforme du RSA, les bénéficiaires du revenu de solidarité active seront, comme indiqué par Olivier Dussopt lors d’une entrevue à Le Parisien/Aujourd’hui en France, « mieux accompagnés dans la construction de leur parcours professionnel, cela passera par quinze à vingt heures hebdomadaires consacrées à de la formation, de l’accompagnement, de la recherche d’emploi ».
Toutefois, ajoute-t-il, le volume d’heures requis diffère pour tous les titulaires du revenu de solidarité active. Il tiendra compte de la « situation » de chacun.
Une « allocataire » travaillant à « mi-temps » par exemple, ne se verra jamais demander « 20 heures d’insertion ». Il en va de même pour une femme « handicapée qui passe du temps à diagnostiquer ses problèmes de santé », assure Olivier Dussopt.
Pourquoi seulement 34% des allocataires parviennent à trouver un emploi « Sept ans après leur entrée au RSA » ?
Comme révélé par la Cour des comptes dans son rapport du 13 janvier 2022. « Sept ans après l’entrée au RSA d’une cohorte d’allocataires, seuls 34 % en sont sortis et sont en emploi ».
« Qu’est-ce qui pêche ? », interroge le Ministre du Travail. C’est « le manque d’accompagnement », répond-il.
« On n’est pas quittes de notre obligation de solidarité en versant 607 € par mois [607,75 € pour une personne seule]. Nous devons améliorer l’insertion, la formation et l’accompagnement », réitère-t-il.