La revalorisation des minima sociaux est une bonne initiative. Mais de nombreuses personnes jugent cette hausse insuffisante. Elle n’arrive pas à couvrir les conséquences de l’inflation qui sévit le pays depuis deux ans. Ainsi, sans aucune mesure, la situation risque d’empirer. 200 000 Français risquent de se retrouver dans la pauvreté.
Revalorisation des minima sociaux insuffisante
Récemment, une décision a été prise afin de soutenir les familles les plus modestes. C’est de revalorisation les minima sociaux. Ainsi, les allocataires à ces aides ont connu une augmentation de 1,6 %. Par ailleurs, plusieurs déplorent cette hausse. Ils jugent insuffisant contrairement au taux de l’inflation qui est de 5 % cette année.
Dans un article sur le site de la Fondation Jean Jaurès deux économistes, Pierre Madec et Noam Leandri, ont lancé l’alerte. En effet, ils ont souligné que la revalorisation des minimas sociaux n’arrive pas à couvrir l’inflation qui a frappé le pays depuis deux ans. À noter que parmi les aides revus à la hausse, il y a par exemple le RSA ou Revenu de solidarité Active et le AAS ou l’Allocation de solidarité spécifique.
Les deux économistes pointent également du doigt la décision du gouvernement d’avoir initié une augmentation anticipée de 4 % en juillet 2022. Face à cette situation, ils lacent l’alerte sur l’insuffisance de cette revalorisation des minima sociaux. De plus, ils ne consentent pas la date d’application de cette décision qui serait pour le 1ᵉʳ avril 2024.
Près de 200 000 Français menacés
La revalorisation des minima sociaux aura lieu le 1ᵉʳ avril 2024. Par ailleurs, pour Pierre Madec et Noam Leandri, cette date de mise en vigueur serait trop tard. Ainsi, les conséquences pourront devenir plus désastreuses. « Au final, une revalorisation en avril 2024 risque d’être trop tardive face à l’accroissement de la précarité qui se perçoit très concrètement dans le recours accru à l’aide alimentaire », ont-ils alerté.
En effet, pour illustrer leur remarque, ils ont utilisé le micro simulateur de l’Insee, la Dress et la CAF. Le constat est inquiétant puisque près de 200 000 personnes vont se retrouver sous le seuil de la pauvreté. Puis 160 000 Français risquent de basculer dans la grande pauvreté.
Cette prévision devrait devenir réalité si le pouvoir d’achat continue de chuter et que les chômages persistent.