La réforme des retraites aura des impacts sur l’ensemble des retraités. Toutefois, l’objectif d’équilibrer les comptes des régimes de retraite d’ici 2030 ne sera pas atteint. Même après le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Le COR indique que l’âge moyen de départ à la retraite sera de 64,6 ans en 2070, et augmentera le niveau des pensions.
L’impact de la réforme des retraites pour la génération 1966 et 1984
La réforme des retraites entraînerait des disparités significatives dans le report de l’âge de départ à la retraite. Les simulations pour les générations 1966 démontrent que le report moyen serait de 6,9 mois. En termes de pension cumulée, les personnes nées en 1966 connaîtrait une baisse d’environ 1 %. Le COR observe que 58 % des assurés pourrait subir une diminution d’au moins 1 %. Tandis que 21 % verraient une augmentation d’au moins 1 %.
Pour la génération 1984, qui atteindra l’âge légal en 2048, le report moyen serait d’environ 6 mois. Les hausses de pensions compenseraient la réduction de la durée de retraite. Cela conduit à une augmentation moyenne de 0,9 % de la pension cumulée.
La différence entre les pensions des plus modestes et des plus aisés
La réforme des retraites aura un impact différent sur les différentes catégories d’assurés. L’étude du Conseil d’orientation des retraites (COR) a démontré que les plus modestes seront les principaux bénéficiaires de la réforme des retraites.
Pour la génération 1966, les 25 % d’assurés les plus modestes verront leur pension cumulée augmenter en moyenne de 4,7 %. Par contre, les plus aisés subiront une baisse de 1,9 %.
Pour les retraités nés en 1984, les gains seront encore plus importants pour les assurés modestes (+12 %). En revanche, les plus aisés connaîtront une baisse de 1,1 %. Pour 44 % des personnes du quartile le plus aisé de la génération 1984, la pension cumulée restera inchangée.
Des gains en pension plus élevés pour les femmes
La réforme des retraites apportera une différence entre les hommes et les femmes concernant les pensions. Les femmes seraient moins pénalisées que les hommes. Le Cor indique dans son rapport qu’il existe une baisse de pension cumulée de 0,8 % pour la génération 1966 contre 1,1 % pour les hommes. De plus, les femmes bénéficieraient plus souvent d’une augmentation de pension.
Cependant, malgré ces augmentations de pensions, le niveau de vie des retraités par rapport aux actifs continuerait de baisser. La raison serait l’indexation des pensions sur l’inflation plutôt que sur les salaires. Le COR estime que d’ici 2070, le niveau de vie des retraités par rapport à l’ensemble de la population serait compris entre 75,4 % et 87,7 %, comparé à 101,5 % en 2019.