La prime Macron ne sera pas sans conséquence cette année sur le montant de nos salaires. Gros plan sur l’impact malfaisant de cette aide…
Selon une récente étude de l’Insee, près de 30% de la valeur des primes viendront remplacer les augmentations de salaire cette année. La situation est d’autant plus désolante connaissant la flambée des prix sur le marché.
Prime Macron : un avantage attribué à 5 millions de salariés français
Dans un récent communiqué, l’Insee a fait part des conséquences néfastes de la prime de partage de valeur sur le pouvoir d’achat. A ce propos, un membre de l’institution rapporte : “Selon nos estimations, près de 30% de la prime Macron sera remplacé par la rémunération de base”. Raison pour laquelle il est préférable de prioriser la prime Macron à la place d’une hausse de salaire sur le long-terme. De plus, celle-ci est exonérée des cotisations sociales, ce qui représente un grand bonus pour les employés.
En raison des cotisations insuffisantes, la prime n’est pas prise en compte dans l’estimation de la pension de retraite. Cette exonération s’applique également sur l’IR pour les employés qui sont rémunérés le triple du salaire minimum. Fin 2022, il y a eu 5 millions d’employés qui ont pu profiter de cette précieuse aide financière d’une valeur moyenne de 806 euros. En tout, l’Etat a mis de côté un budget de 4,4 milliards d’euros pour la mise en place de ce dispositif.
Des chiffres alarmants selon l’Insee
Selon l’Insee, le virement de la prime Macron a connu une hausse conséquente au mois de décembre dernier. “Le faible dynamisme des salaires de base suppose des effets d’aubaine. Sans cette aide financière, des dirigeants auraient sans doute remis une part de la prime aux ouvriers, sous un format différent. Cette portion est évaluée à hauteur de 30%”.
Au cours de l’an passé, les rémunérations ont affiché une hausse moyenne de 5,7%. En prenant en compte les impacts de l’inflation, ceci correspond à une augmentation réelle de 0,4%. Des chiffres qui résultent en partie d’un recours plus faible aux systèmes de chômage partiel, en comparaison avec l’an passé. Du jamais vu depuis 1980, selon les observations de l’Insee.