Fraude à la CAF : deux sœurs détournent 389 000 euros d’aides sociales et se font prendre la main dans le sac

La fraude à la CAF devient très répandue. Toutefois, grâce aux efforts que le gouvernement a entrepris pour démasquer les fraudeurs, nombreux se font attraper. Comme ces deux sœurs qui ont monté une arnaque et ont perçu 389 000 euros d’aides sociales.

La CAF victime d’arnaque

Après des contrôles concernant les prestations sociales de la CAF, l’organisme a recensé 48 692 cas de fraudes rien qu’en 2022. Ainsi, cela fait un préjudice de 351 millions d’euros. À en croire les derniers chiffres, cela fait une hausse de 11,6 % par rapport à 2021. Ce qui conduit à 7 217 euros par fraudeur. À noter cependant qu’il s’agit d’un acte volontaire et non d’erreur ou d’oubli.

Afin de planifier leur arnaque, les allocataires ont trouvé des failles dans le système. Cela se fait en faisant de fausses déclarations ou encore en créant de microentreprises. D’autres par contre déclarent une société fictive. Face à cette situation, le CAF a décidé de lancer des contrôles de plus et de rajouter quelques conditions pour percevoir les aides sociales.

Lutte contre les fraudeurs

Afin de lutter contre la fraude à la CAF, le ministre des Comptes Public, Gabriel Attal a révélé près de 32,4 millions de vérifications. Le 29 mai dernier, ce dernier a fait part du plan de lutte du gouvernement pour attraper les fraudeurs.

Pour y arriver, il y a eu des renforcements des conditions de résidence pour toucher les allocations sociales. Puis, la CAF a eu le feu vert de recourir aux informations confidentielles des allocataires. Cela peut être des factures d’électricité, des opérations et dernièrement, les informations qui viennent des compagnies aériennes.

Fraude à la CAF : deux sœurs attrapées

Grâce à ses nouveaux outils, de plus en plus de fraudes ont été découvertes. C’est justement le cas de ces deux sœurs algériennes. Après avoir détourné 389 000 euros, elles se font attraper.

Ce montant vient en raison de chèque de service pour la prise en charge sanitaire d’une personne malade. En effet, elles ont caché la mort de leur frère survenu en décembre 2015. Ainsi, entre 2014 et 2018, elles ont obtenu ce droit illégalement.

Les deux sœurs ont perçu parfois 6 000 euros pour l’achat d’un matériel médical. De plus, pour que l’arnaque marche, elles ont maintenu le bail de l’appartement de leur frère et sa ligne téléphonique.

Présenté devant les juges du tribunal de Lille le 17 octobre, le verdict sera rendu le 7 novembre. Par ailleurs, une chose est sûre. Comme tous les fraudeurs, les deux femmes risquent la prison et devraient rembourser la somme indûment perçue.