Fin du malus de l’Agirc-Arrco pour les salariés du privé avec la réforme des retraites

La modification de l’âge légal de départ à la retraite pourrait entraîner la suppression du malus temporaire appliqué par l’Agirc-Arrco. Dans ce cas, la réforme des retraites pourrait apporter une bonne nouvelle aux salariés du secteur privé. De plus, il ne faut pas oublier le régime de retraite complémentaire.

Le malus de l’Agirc-Arrco, un système incitatif pour travailler plus longtemps

Depuis le 1er janvier 2019, l’Agirc-Arrco a mis en place un coefficient de solidarité, également appelé malus, pour une durée temporaire maximale de trois ans. Dans cette perspective, les salariés du secteur privé ou agricole nés à partir de 1957 voient leur pension de retraite complémentaire réduite de 10%. Cela concerne surtout ceux qui bénéficient d’une base à taux plein. Il en est de même pour ceux qui vont bientôt fêter leur 67e anniversaire.

Cependant, cette réduction est annulée s’ils décident de repousser leur départ à la retraite d’au moins un an. En cas de rapport d’au moins deux ans, ils bénéficient d’un bonus de 10 % sur leur retraite complémentaire. A savoir que la durée se fait pendant un an. Cette bonification augmente à 20 % pour un rapport de trois ans. Elle augmente de 30 % pour un rapport de quatre ans.

Une mesure remise en question par la réforme des retraites

L’objectif de cette mesure était d’encourager les salariés du privé à travailler plus longtemps. Cependant, elle n’est plus justifiée actuellement. Effectivement, le rapport de l’âge légal de départ à la retraite introduit par la réforme des retraites est de 62 à 64 ans. De plus, les avantages financiers du malus pour les comptes de l’Agirc-Arrco seront très limités.

Par conséquent, les partenaires sociaux, responsables de la gestion paritaire de l’Agirc-Arrco, pourraient décider de supprimer le malus de 10 %. Des discussions entre les syndicats et les organisations patronales, sur le nouvel accord national interprofessionnel 2023-2026 devraient avoir lieu en juin ou à la rentrée. Toutefois, le maintien de la bonification en cas de rapport de départ d’au moins deux ans reste incertain. Pour le moment, le moins qu’on puisse dire est que la suppression du mal semble faire consensus.