La nouvelle décision du fisc relative à la déclaration des biens immobiliers a tendance à susciter la panique chez les propriétaires. Les appels affluent de tout part au sein de l’administration fiscale.
Bercy a du mal à répondre aux appels téléphoniques en grande pompe provenant des propriétaires immobiliers. Ces derniers ne cessent de réclamer des informations concernant la nouvelle mesure déclarative de logement prévue pour le mois de juin prochain.
“Nous recevons énormément d’appels de la part des contribuables…”
Il ne reste plus que 3 semaines aux propriétaires immobiliers pour procéder à la déclaration de leur logement via le site officiel des impôts. Pour ce faire, rendez-vous dans l’espace personnel et dans le menu “gérer mes biens immobiliers”. Les contribuables devront ensuite mentionner leur titre (propriétaire ou locataire), le délai d’occupation des lieux avec l’identité des occupants. Mais la démarche n’est pas aussi évidente dans la réalité…
En effet, cette manipulation soulève de nombreuses questions de la part des propriétaires qui se ruent donc vers leur téléphone pour contacter le fisc. A ce propos, Damien Robinet, secrétaire national de Solidaire finances publiques explique : “Nous recevons énormément d’appels de la part des contribuables. Les lignes sont saturés et les appels sont redirigés vers les centres de contact”.
De nombreuses irrégularités en cause
Les appels sont surtout liés à des erreurs concernant la surface des logements et les attributions des logements à l’issue d’une vente ou d’une acquisition. Ces anomalies seraient issues d’une insuffisance en personnel. Dans plusieurs départements, les campagnes foncières prennent beaucoup de retard. En effet, les délais d’attente s’allongent parfois sur plusieurs mois. Du jamais vu en France !
A ce propos, Christophe Bonhomme-Lhéritier, membre de la CFDT Finances publiques souligne : “Il y a une quinzaine d’années, en cas de retard d‘une seule journée, celui qui garde les hypothèque n’hésitait pas à se mettre la corde au cou !”, sur une pointe d’humour. De son côté, Bercy assure que tout va bien et que l’engouement est normal compte tenu de la nouveauté de la règle. L’inquiétude monte cependant chez les syndicats qui craignent de ne pas pouvoir traiter les dossiers avant le 30 juin en raison de ces retards.